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 Limstella - Gaiden 3

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MessageSujet: Limstella - Gaiden 3   Limstella - Gaiden 3 I_icon_minitimeJeu 13 Fév - 23:42

L'Ours n'était plus. Petit à petit, l'ordre se réinstallait dans cette région de la bordure, ce grâce au courage d'une seule femme. Limstella avait eu le cran de désagréger le filtre entre ses pensées profondes et ses actes. La route qui menait jusqu'à la justice et la paix était sinueuse. Des sacrifices seraient nécessaires pour y parvenir : ceux des petits criminels. Au même titre que les plus important, qui persistaient encore à commettre des meurtres de sang froid voire pire, ils périssaient les uns après les autres. En à peine une demi-année, le nombre de ces méfaits avait considérablement chuté. Vingt-neuf hommes et femmes avaient péris des tirs furtifs d'une jeune femme que personne ne pensait à soupçonner. Ou du moins qui se pensait insoupçonnable. Les riverains n'étaient pas dupes. Ils voyaient bien que Limstella était trop en retrait par rapport au reste de la communauté. Ils constataient ses talents d'archère, et la rage qui luisait sur ses iris lorsqu'un homme se comportait comme un brigand.

D'accoutumée, les petits meurtres de la bordure n'intéressaient pas les autorités des Nations Unies. Ces territoires étaient trop dangereux pour envoyer des policiers y mettre les pieds, que ce soit à cause des dégénérés qui les habitaient ou des sauterelles omniprésentes. Mais même l'OSC ne pouvait ignorer une série macabre qui s'élevait presque à trente victimes. Limstella marchait à rythme de croisière dans les rues délabrées du village lors de la première et seule descente des forces de police, en fin de soirée un jour d'été. Elle eut un temps d'arrêt en les apercevant, puis se hâta d’accélérer lorsqu'elle constata qu'ils interrogeaient les passants. La panique monta crescendo. Elle avait toujours redouté qu'on ne vienne mener l'enquête, mais avait fini par se convaincre que cela n'arriverait jamais. La vue de l'uniforme marqua un terrible retour à la réalité. Dès qu'elle se sut hors du champ de vision des intrus, elle se mit à courir, n'hésitant pas à lâcher l'imposant ouvrage qu'elle serrait entre ses bras pour gagner en vitesse.

Elle avait réhabilité sa première habitation depuis la mort de son ancienne hébergeuse. Les oursons s'étaient dispersés, certains étaient devenus à leur tour des hors-la-loi que Limstella avait du se résoudre à abattre. Cette grande maison avait l'avantage d'être en retrait et en hauteur. De là, elle pourrait savoir si on la suivait et, cas échéant, élaborer un plan d'action. Dès qu'elle eut refermé la porte derrière elle, elle sa hâta sur sa tenue nocturne, constituée de vêtements larges lui laissant une totale liberté de mouvement et d'une cagoule intégrale. Elle empoigna machinalement son arc, compta les flèches présentes dans son carquois. Douze. Avec ça, elle n'irait pas bien loin. Elle ne pouvait certainement pas aller en acheter d'autre à cet instant sans éveiller les soupçons. La jeune femme monta jusqu'au second étage et jeta un coup d'œil. On l'avait bel et bien suivi. Ils étaient quatre, armés de matraques et de tasers. Les idées fusèrent dans l'esprit de Limstella, jusqu'à qu'une seule lui semble viable. Prendre la fuite. Voler une voiture et, comme l'année dernière, foncer sans se retourner jusqu'à être de nouveau à l'abri. Telle serait la routine de son existence.

Or entre le véhicule qu'elle ciblait et elle se trouvaient quatre individus hostiles. Ce serait la première fois qu'elle tuerait des innocents, mais elle n'avait pas le choix. Pour continuer à pacifier ce monde devenu fou, elle ne pouvait se permettre d'être arrêtée. Ils seraient des martyres. Limstella passa la balustrade de sa fenêtre pour se retrouver sur le toit. Elle n'eut besoin que de quelques secondes pour ajuster son premier tir, qui fit mouche. Dès que la flèche fut partie, elle s'allongea. Ainsi, lorsque les lampes torches se dirigèrent vers elle, elle demeura invisible. Les halos se hâtèrent de balayer une autre zone, à la recherche de celle qui venait de leur tendre une embuscade. Elle en profita pour se relever, et abattre un second homme. Cette fois-ci, on la repéra. Limstella sauta, s'agrippa aux branches d'un arbre avoisinant, se laissa glisser le long du tronc. Ils n'étaient plus que deux. Un nouvelle flèche prit place entre ses doigts. La corde se tendit...et l'alarme retentit. Des projecteurs s'allumèrent, si puissants que la jeune femme dut se couvrir les yeux. Au travers d'un mégaphone, une voix masculine retentit.

-Vous êtes cernée ! Déposez cet arc et mettez vos mains en évidence !

Son souffle s'accélérait. On l'avait piégée ! Qui ? Qui avait pu la trahir ? Sa communauté d'accueil ne se rendait-elle donc pas compte de tout le bien qu'elle avait fait depuis son arrivée ? Les agressions n'étaient-elles pas moins nombreuses, la peur n'avait-elle pas disparue lorsque l'on marchait dans les rues une fois la nuit tombée ? Le danger principal n'était plus l'homme mais les sprinkhaans. Grâce à elle ! Et après tout, peu lui importait le manque de reconnaissance. Peu lui importait qu'elle soit encerclée. Les policiers étaient peut-être quarante, soixante. Ils étaient mieux équipés, mais elle ne se laisserait pas faire. La corde se banda à nouveau, puis se détendit une troisième fois. Puis une quatrième, une cinquième. Limstella jouait avec les ombres crées par les projecteurs, redevenait invisible dès qu'elle en avait besoin, se dissimulant derrière les arbres et les murs. Onze flèches furent tirées pour un total de huit victimes. La douzième n'attendait que d'être décochée.

-Eh !

Limstella eut le stupide réflexe de se retourner. Un coup de coude monumental l'accueillit. Elle tomba à la renverse, inconsciente, et se retrouva dans une pièce des plus insolites à son réveil. Murs vierges, lits superposés. À peine six mètres de surface au sol, et une porte d'acier pour clore le tout. Une cellule. Dans n'importe quel autre pays, on lui aurait affligé la peine de mort. Ici, aux Nations Unies, on préférait la faire croupir jusqu'à la fin de ses jours, sous le seul motif qu'elle avait fait justice. Elle ne voulait pas d'une telle existence. D'un bond, elle se leva et alla donner un coup d'épaule massif dans la porte, avant de se mettre à hurler.

-Laissez moi sortir ! Je n'ai rien fait de mal ! Ouvrez moi, bande d'incapables !

-Mais tu vas la fermer oui ?

Emportée par sa rage, Limstella n'avait même pas remarqué le colosse étalé sur le couchette supérieure du lit sur lequel elle se trouvait l'instant précédent. Il se laissa glisser pour se retrouver face à elle, rendant plus évident encore le contraste entre leurs gabarits respectifs. Ce gaillard devait mesurer plus de deux mètres et n'être que moitié moins large. Pour autant, il ne semblait pas agressif au premier abord, au contraire : malgré ses traits rudes, quelque chose dans son attitude laissait à penser qu'il n'était pas quelqu'un de malveillant. Mais les premiers abords étaient trompeurs, elle en savait quelque chose. Tentant de ne pas se laisser écraser, Limstella se redressa. Si seulement elle avait pu s'observer, avec son air d'oiseau tombé du nid et sa chevelure hirsute, elle aurait compris qu'elle avait plus l'air d'une mendiante qu'autre chose.

-Je suis où, là ?

-À Paris. Je voulais te féliciter, tu es sans doute la pire saloperie de toute la prison.

-J'ai sauvé des centaines de vies, et j'en sauverai encore des milliers si on me laissait sortir, pauvre crétin. Eh, ouvrez-moi !

Le géant leva les yeux au ciel avant de l'agripper par les épaules et de la jeter négligemment sur son lit.

-Tu comprends pas, hein ? Ça fait toujours cet effet les premiers jours. Reste calme et essaie de penser. Tu m'as tout l'air d'une gamine qui ne sait pas qui elle est.

-J'ai tué la dernière personne qui me traitait de gamine !

-Oh, j'en suis impressionné. Moi, j'ai fais bouffer les restes de mon fils à mon chien. Fils que je me suis occupé de tuer au préalable. Ici, on a pas besoin de nom. On doit savoir pourquoi on est là. Ça suffit amplement. Bienvenue dans l'univers carcéral. Gamine.

Limstella retrouva soudainement son calme. Malgré lui, les conseils du géant allaient être utiles. Elle garderait son calme. Elle attendrait de comprendre les mécanismes de cette prison, d'en connaître les figures les plus importantes. Puis elle s'évaderait, mais avant cela, elle le tuerait. Lui, l'homme qui osait tuer son enfant.
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